L'approche
Filippo nous décrit son approche: « Nous cherchons à avoir un style de vin plus sobre par rapport à ce qui se faisait en toscane dans le passé. Il faut savoir qu’en toscane, nous avons des terrains très riches et que donc la structure du vin ne nous manque quasiment jamais. Pour cela, nous privilégions l’acidité et donc la fraîcheur. Nous sommes avant tout bio, et donc nous n’utilisons rien de chimique. Notre production est réalisée avec nos raisins propres provenant directement de notre colline.
Le focus n’est pas de produire du vin pour ouvrir les tanins horizontalement au palais, pour ensuite se coller aux dents. Au contraire, nous privilégions la verticalité des vins au travers de l’acidité. Ainsi, nous recherchons le bon équilibre entre tanin et corps afin d’avoir des vins qui vont aux palais et crée une grande salivation et une grande saveur et fraîcheur en bouche. De plus, le consommateur bénéficie d’une excellente association avec la nourriture car nous considérons le vin et la nourriture comme allant de pair. Cela signifie également que nous faisons des vins qui ne fatiguent pas. Nous nous différencions des vins classiques toscans, très puissants, et très structurés, qui vous saturent les papilles. Moi, je considère le vin comme un plaisir. Qu’après une bouteille, les gens aient envie de prendre un autre verre et pas qu’ils soient saturés ».
Histoire du producteur
Filippo nous raconte l’histoire de son exploitation agricole « Castelvecchio » qui se situe dans la commune de San Casciano in Val di Pesa, à 20 km de Florence, en plein cœur du Chianti. Elle fut l’une des possessions les plus anciennes et importantes de la famille Cavalcanti (ancienne famille florentine dédiée au commerce). L’existence de la propriété résulte déjà d’un parchemin de 1189.
Le bâtiment a suivi le succès des Cavalcanti. À l’issue de la bataille de Monteaperti, entre Sienne et Florence, il fut détruit. Au XVe siècle, une villa fut construite sur les ruines de l’ancien château. Laissée ensuite à l’abandon, elle fut réduite à n’être plus qu’une simple ferme située au centre d’une forêt dense.
En 1960, la propriété a été achetée et rénovée par Renzo Rocchi, grand-père de Filippo. Les caves ont été construites et les vignobles plantés et tout a commencé par la passion et l’amour de la campagne. À l’entrée de l’entreprise, on retrouve l’église de San Lorenzo. Des témoignages de son existence de celle-ci dès la moitié du XIIe siècle. Dans le pur style roman, c’est le seul bâtiment qui a survécu à la bataille médiévale.
Filippo conclut: « Ce qui compte, c’est l’émotion que transmet le vin : nos dégustations sont des moments spéciaux pour déchiffrer ensemble le message que chaque étiquette contient ».
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